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Pratiques de management des risques et opportunités dans le ferroviaire, l’énergie et la construction : analyse, constats et recommandations

Date

par ESCO

Dans le cadre du groupe de travail EscoRisk de la SMaP, des Responsables risques projet et des Directeurs de projet dans les secteurs de l’énergie, du transport ferroviaire, de la construction/génie civil dans des positions de maître d’ouvrage, maître d’œuvre ou entreprise, et un universitaire proposent les principales recommandations, applicables à tout type de projets et d’entreprises, afin de renforcer le management des risques et opportunités des projets.

Ces recommandations ne sont pas classées, car la priorité de chacune d’entre elles dépend de la situation du projet et de l’entreprise considérée.

Les participants : Pierre Bontoux (animateur – retraité Orano Mining), Christian Altier (retraité SNCF), Cécile Besnard (EDF), Thibaut Branellec (TotalEnergies), Laurent Dehouck (ENS Rennes, GREGOR IAE Paris, CRIIF ENSAM), Tristan Misseri-Antoine (Systra), Olivier Miret (Bouygues TP), Colombe Morisseau (Bouygues TP), Didier Roger (Orano Projets), Julien Ventroux (Systra).

Principales recommandations :

  • Respecter le processus de management des risques et opportunités. Assurer le pilotage régulier du portefeuille des risques et opportunités, comme un support à la décision, planifier les actions, s’assurer de leur mise en œuvre et de leur efficacité,
  • La prise en compte et l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes internes (direction, services techniques, …) et externes (client, partenaires, fournisseurs, …) est indispensable à la pérennité de la démarche,
  • La charge de travail associée au management des risques & opportunités des projets doit être proportionnée au coût du projet et à son enjeu par rapport à la stratégie de l’entreprise (évaluer la charge et la faisabilité en amont),
  • Intégrer le management risques & des opportunités au management du projet : lien avec les autres domaines du contrôle de projet et les autres disciplines (technique, supply chain, finance …),
  • Le retour d’expérience et la capitalisation sur les risques apparus et les méthodes utilisées sont efficaces pour renforcer le dispositif de management des risques et opportunités et pérenniser les bonnes pratiques identifiées au sein des projets – amélioration continue,
  • Prendre en compte que la compétence du Risk manager repose sur le Savoir (méthodes et outils de management des risques, connaissance techniques, entreprise), le Savoir-faire (adapter ces connaissances au projet, capacité à dépasser les biais habituels lors d’une analyse des risques) et le Savoir-être (capacité à animer la démarche, à conduire les réunions et à gérer les relations humaines entre les acteurs),
  • Il est nécessaire de prendre conscience des biais cognitifs, motivationnels et culturels lors de l’identification, l’évaluation et le pilotage (mise en œuvre et contrôle) des risques, sans que l’on puisse toujours les annuler,
  • La qualité des données fournies par l’équipe projet (impacts, probabilité, courbes de distribution si l’approche statistique est utilisée, …) conditionnent la qualité de l’estimation de la provision pour risques,
  • Le management des risques & des opportunités projet doit s’inscrire dans le cadre du management des risques de l’entreprise (appétence aux risques et politique) : Top-Down (décisions, utilisation de la réserve de management …) & Bottom-Up (alertes / risques, demandes de validation …),
  • Assurer la cohérence et la continuité du management des risques et opportunités des projets, ce qui inclus les méthodes, l’organisation, les outils, les compétences dans une approche intégrée.

Notes

  • Le terme « risque » est pris globalement au sens de la norme ISO 31000, d’autres cadres normatifs, recommandations ou référentiels pourront être pris en compte dans la suite de nos travaux,
  • Le management des risques de l’entreprise a été abordé seulement à travers ses interfaces avec le management des risques projets.

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