Après avoir été certifié IPMA « Gestion de Projet » niveau C en 2013 puis renouvelé en 2018, j’ai souhaité obtenir la certification niveau B. En effet, détenir le niveau B me permet d’accéder à des postes de chefs de projets plus dimensionnants et met en visibilité mes compétences vis-à-vis de mon management. Le niveau requis pour certains postes de chefs de projet est présent dans la bourse de l’emploi de mon entreprise, ce qui est un gage de reconnaissance pour le client et pour l’organisation interne.

Après avoir rempli le dossier de candidature fin 2021, j’ai été évalué par deux assesseurs internes Thales. Cet échange a rapidement mis en évidence mes points forts, issus de mes 15 années comme chef de projet, mais également la nécessité de revoir certains processus et comment mettre davantage en valeur mon expérience.

Lors du premier jalon de certification (examen théorique), j’ai dû approfondir les définitions & processus du management de projet. Pour cet exercice, les connaissances pratiques ne suffisent pas, il est indispensable de se plonger dans la lecture de l’ICB-4 (référentiel de compétences de l’IPMA) et de faire quelques fiches associées : j’ai trouvé cette étape particulièrement intéressante car elle m’a permis de mettre des mots ou des précisions sur des pratiques habituelles afin d’optimiser la compréhension et clarifier les échanges.

Cette étape est importante pour la suite de la formation et le résultat de l’examen oral conditionne la rédaction du mémoire.

La rédaction du mémoire est, selon moi, la phase qui prend le plus de temps mais qui est également la plus enrichissante. Plus d’un mois a été nécessaire pour le recueil des informations utiles à la rédaction du mémoire. Celui-ci s’articule sur la prise en compte des KCI (Key Competence Indicator) des compétences de l’ICB-4 associés à l’expérience d’un projet passé. La rédaction du mémoire m’a pris plus de trois mois et il a été indispensable de faire relire celui-ci par un mentor interne et par des relecteurs extérieurs : l’objectif étant de rester compréhensible en prenant soin de rester focalisé sur les compétences du chef de projet mise en avant et éviter de trop parler du projet en lui-même. J’ai notamment pu appliquer les conseils de mon mentor en reformulant les challenges afin que ceux-ci soient plus percutants.

Enfin, à l’issue de la remise du mémoire, un ultime entretien avec deux assesseurs de la SMaP est venu clôturer la certification. Cet échange bienveillant a permis de s’assurer que les processus sont acquis et que les challenges, mis en perspective, décrivent la complexité et la maitrise du projet.

La charge de travail associée à cette certification est conséquente pour le futur certifié, il est indispensable de se libérer du temps de recueil d’information, de rédaction puis de relecture.

Cette certification IPMA-B me permet de prendre du recul sur mes fonctions de responsable de programme en charge d’un consortium international et d’être plus mature dans les prises de décisions clés. 

Pourquoi devenir assesseur ?

A l’issue des résultats de la certification IPMA, l’organisme interne de certification a proposé aux nouveaux diplômés, de devenir à leur tour, des assesseurs internes à l’entreprise. J’ai accepté sans hésiter cette activité, qui a été particulièrement enrichissante et instructive. J’ai pu analyser l’expérience des candidats avec un regard extérieur et parfois proposer un accompagnement pour mettre en lumière leurs points forts et leurs points d’amélioration. J’ai souhaité élargir encore davantage ces évaluations à des profils extérieurs à mon entreprise afin de pouvoir évoluer dans des domaines plus variés, avec des environnements et des modèles d’organisation différents et ai proposé ma candidature d’assesseur à la SMaP.

Cette démarche d’assesseur est réalisée dans un cadre personnel et professionnel plus large, puisque je souhaite me projeter, à moyen terme, vers l’Audit de programmes, de gouvernance et des risques associés.